Histoire du club

Pour la deuxième fois, le Racing White va ressusciter. Après un premier come-back sur la scène footballistique bruxelloise en 2003, l’année 2020 marquera d’une pierre blanche la renaissance de ce qui fut, autrefois, un grand club de la capitale.

Après le départ inopiné du White Star Woluwe il y a quelques années, le Woluwe FC avait vu le jour sous l’impulsion de l’Echevin Eric Bott, afin de permettre à de nombreux enfants qui étaient restés « le bec dans l’eau » de pouvoir continuer la pratique du football. La délocalisation du Royal Léopold d’Uccle au stade Fallon avait ensuite permis aux équipes du Woluwe FC d’être reprises sous la tutelle du matricule 5...

L’histoire et la genèse du Racing White sont tumultueuses car il fut le fruit de plusieurs fusions mais ce qui n’a jamais changé, c’est son attachement géographique à la commune de Woluwe-Saint-Lambert et au stade Fallon plus précisément.

En 1963, le football bruxellois se présentait sous cette forme : un Sporting d’Anderlecht ultra-dominant, le Daring et l’Union qui se maintenaient de justesse parmi l’élite, Ixelles, La Forestoise, Uccle Sports et le Léopold qui avaient chuté dans la hiérarchie, le Crossing… de Molenbeek qui évoluait alors en D.2 au Sippelberg, et l’on en passe.

De l’autre côté de la capitale, le White Star et le Racing de Bruxelles évoluent à quelques kilomètres l’un de l’autre et finissent par fusionner, sous l’impulsion de deux personnes : Henri Mabille et Emile Michiels. Le « Racing », alors au bord de la faillite, fut ainsi sauvé.

En l’espace de quelques mois et avec, entre autres, le transfert de Robert Waseige, le Racing White quitte la D.2 pour rejoindre l’élite du football belge. Nous sommes alors en 1965. Au fil du temps, même si le football d’alors n’était pas le manège de joueurs que l’on connaît aujourd’hui, de nombreux transferts sont opérés. Kresten Bjerre arrive du PSV, Pummy Bergholtz d’Anderlecht,…

Feu Jean Dockx quitta pour sa part le stade Fallon à destination du grand RSCA dans un échange avec Maurice Martens et Gérard De Sanghere plus une coquette somme d’argent qui permit au club d’acquérir Jacques Teugels et Henri Depireux. Le Racing White écrit alors ses lettres de noblesse et titille les meilleures formations du championnat. Il finit notamment quatrième et se qualifie pour la coupe de l’UEFA.

Mais ce ne fut pas là sa meilleure performance puisque la saison suivante fut plus brillante encore, bien qu’elle fut la dernière au stade Fallon. Les Woluwéens terminent troisièmes de la compétition, devant Anderlecht ! Pour l’anecdote, la première apparition européenne du club n’avait pas vraiment été couronnée de succès puisque le Racing White avait été éliminé par les Portugais du CUF Barreiro. Cette rencontre demeure d’ailleurs, à l’heure actuelle, l’unique match européen disputé au stade Fallon.

Hélas, malgré des performances sportives de choix, l’enceinte woluwéenne restait désespérément vide tandis qu’à l’opposé de la capitale, le Daring, soutenu financièrement par le mécène Jean-Baptiste L’Ecluse, rêvait pour sa part de pouvoir s’appuyer sur une équipe de choix. C’est ainsi que la fusion eut lieu et qu’elle déboucha sur la création du RWDM en 1973.